dimanche 15 mars 2009

Rencontre avec Alexis HK, le « nounours » qui joue les gangsters

En prévision de la sortie du dernier album d’Alexis HK, « Les Affranchis », La Boite à sorties s’est rendue sur le myspace du chanteur. Sur le site, pour biographie, un post signé par lui : « Alors voilà, je profite de la sortie de mon nouvel album pour faire ma bio moi-même ce qui me permet, avec bonheur et sans flagornerie, de m’adresser directement aux journalistes adorés et aux programmateurs bienveillants ». C’est vrai après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même..! Dans la suite du texte, la chanson « Les Affranchis » est disséquée : « Je compare dans cette chanson le monde de la musique à celui des gangsters, avec ses familles, ses rites, ses fausses amitiés… Dans cet album, je me suis vraiment fait plaisir». Tout est dit ; le gars semble content de lui… D’ailleurs lorsqu’il lui demande s’il l’est, il répond : « oui »….

Content de son futur album, de sa vie, d’avoir réussi à s’être affranchi. « Esclave libéré » c’est sa catégorie. Esclave, le mot est lâché. Etudiant, Alexis HK avait choisi la philosophie. Les bancs de Nanterre sont loin, le jeune francilien avait bien pris soin de ne pas trop les user, mais la dialectique d’Hegel est restée. Le commercial (la philo mène à tout) n’aimait pas travailler… Aussi la carrière de chanteur, il l’a embrassée pour des questions de liberté. Et, en souvenir de Brel et Brassens écoutés enfant, presque bébé, dès l’âge de 4 ans. « J’ai été vieux très jeune » précise le trentenaire. Par la suite, il s’est rattrapé, hip-hop, rap, et puis reggae. S’il a lui-même été classé « chanson française », il n’en est pas moins resté admiratif devant les rappeurs : « Je savais qu’ils changeraient la donne. Ils ont par, leurs textes, décomplexés la chanson française. On ne savait plus trop chanter avant leur arrivée. Aujourd’hui, deux chanteurs sur trois sont influencés. Même ceux qui n’ont pas de chaîne autour du cou ». Le beau gosse passe d’hommage en hommage ; sur Renan Luce, son « ex-deuxième partie » et son ami, il est intarissable… Il loue sa plume, son humilité, sa façon de travailler. L’artiste qui dénonce l’hypocrisie du monde dans lequel il nage a d’ailleurs invité le breton sur son dernier album. Ensemble, ils se moquent de myspace et des myspaceurs (qu’ils sont) : « Thanks for the Adds » !


Repenti d’un côté, Les Affranchis de l’autre, les deux hommes partagent, outre quelques chansons et la scène, leur amour des films de gangsters. Une passion qui s’explique par leur côté « nounours » ; Alexis évoque carrément sa « destinée de nounours »… ??? Sa vie lui semble « douce ». « Je sens que j’ai de la chance » précise l’auteur-compositeur qui avait commencé par un petit album auto-produit et dont le titre « C’que t’es belle » avait été ce que les Victoires appelleraient « une révélation du public ». « De la chance », il en jouit. Il semblerait qu’il en donne aussi. « Camille, Anaïs, Ridan » pour ne prendre qu’eux « ont fait ma première partie » nous explique-t-il avec des yeux de grands gamins surpris… Jaloux le grand baraqué ? Nullement, simplement amusé de ces occurrences. Comme ces personnages, de vrais animaux de foire, -nains volants, chiens de vieilles, amoureux de filles de fossoyeurs and Cie-, Alexis HK n’est « pas sérieux ». Que fera-t-il, après les Affranchis ? No idea. Pour le moment il veut juste s’amuser, profiter de sa condition, et, par ses concerts, offrir des fêtes à son public. Comme si, finalement, il n’avait pas complètement abandonné l’habit du philosophe…


Sortie des Affranchis le 23 mars prochain. Quelques morceaux à écouter dès à présent sur son myspace (cliquez ici).
En concert au Café de la Danse le 25 mars prochain. Pour réserver, cliquez ici.
Marie Barral, article paru dans La boîte à sortie le 24 mars 2009

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