jeudi 15 novembre 2012

Tété épisode 2 : Quitte à être généreux...

Mercredi 7 novembre 2012. Après quelques jours de tweets acharnés pour faire partie des heureux chanceux, 5 joyeux tweetos sont invités à une masterclass guitare avec Tété. Plus moi, qui n’ait pas touché une guitare depuis mes folles années scoutes. Mais je vais jouer du clavier… de téléphone portable. 

Jeudi 8 novembre 2012. Rendez-vous est pris à 18h30 au Studio Bleu, dans le 10e arrondissement de Paris, au dessus du New Morning et non loin du studio où Tété enregistre son nouvel album (dont on ne connait toujours pas le titre, soit dit en passant).
11h20. Je prends un TER cette fois. Pour que l’aventure soit folle jusqu’au bout… 5h de train. Je passe par des villages inconnus, qui me rappellent beaucoup la chanson « Villages pourris » des Wriggles (pour l’écouter, c’est ). Comme d’habitude, j’arrive en avance et me rends directement dans mon quartier préféré de Paris. St Denis est cosmopolite, artistique et ne se fatigue jamais. Je bois un verre en attendant impatiemment l’heure  de mon deuxième rendez-vous avec la Team Tété – qui s’agrandit – et l’artiste qui nous invite généreusement.
18h30. Je retrouve Louis, assistant du manager de Tété dans la boîte Derrière Les Planches. La Team est en retard, mais on prend le temps de se retrouver.
19h. Tout le monde est là, même Imany, en guest imprévue. Douce présence… Nous montons au Studio Bleu, en traversant un espace grouillant de musiciens - surtout des mecs…
Entre guitares folk et guitares classiques, six musiciens se retrouvent pour 45 minutes de masterclass détendue et enrichissante. Diffusée en live sur le web (via livastream) et livetweetée par Rachel de Cinq7 (label de Tété) et moi.


Tété explique simplement qu’il ne sait pas lire la musique mais qu’il aime faire sonner des accords simples et rythmer ses morceaux avec de petites astuces. 


Les tweetos n’ont pas tous le même niveau de guitare, mais chacun a l’air d’y prendre du plaisir. Dès les premières minutes, ça groove. Je trouve qu’ils ont la classe… Moi qui laisse ma guitare prendre la poussière à la cave.
Apparemment, Tété aime se désaccorder d’un demi-ton, comme les bluesmen du sud des Etats-Unis. Il propose d’appliquer ses conseils sur « A la faveur de l’automne »… Tout le monde est attentif et admiratif. Mais les guitaristes amateurs se débrouillent bien !


Tété offre enfin un ultime cadeau : il joue en exclu « De ce côté-ci du bonheur », chanson du prochain album. On le rejoint de ce côté avec plaisir !
 
Et Greg, ambassadeur musicien de la Team Tété (qui joue sur sa guitare dédicacée…), demande si Imany et Tété veulent bien chanter « Un gospel pour madame », duo enregistré pour le nouvel album d’Imany. Avec simplicité, ils servent une version détendue et a capella – Imany ne se souvient pas des accords, même si c'est elle qui l’a composée!






20h. La joyeuse équipe se quitte après 1h de masterclass et d’échanges chaleureux, des images plein la tête… qui ont été cette fois partagées avec les internautes. Le livestream ne laisse pas de trace, pas de rediffusion possible, donc ces derniers ont aussi été privilégiés !


Photo et vidéo @sonialrt

Previously on LT TT : par ici.

Site de Tété – avec dates de tournée et plein d’infos musicales : www.tete.tt
Site de Cinq7 : www.cinq7.com
Site d’Imany : www.imanymusic.com

Sur Twitter : #TeamTete #Tete @tetemusic @Imanyofficiel @cinq7 @DLPmusique @louisours @Igorreteno @Gregouzzzzzze @l_july_l @MarlonTeamPanda @loiclemay @MathieuMourgue @Mikolasone @odessa0308 @sonialrt @SabrinaDelenne

Un nouvelle Masterclass guitare serait en préparation... Et une Masterclass chant est demandée !
Prochain livetweet prévu pour l’écoute en avant-première du nouvel album de Tété…

jeudi 1 novembre 2012

"César doit mourir", épopée en prison


Ours d'or au dernier Festival de Berlin, "César doit mourir" est le film d'une mise en scène de théâtre au sein d'un quartier de haute sécurité d'une prison romaine. Nous suivons le quotidien des prisonniers du casting à la représentation.

En adaptant "Jules César" de Shakespeare avec un casting de prisonniers, et en filmant ce travail en cours, les frères Taviani relèvent un double défi : celui que représente l’entrée du théâtre en prison et la catharsis que tout le monde attend, et celui de filmer du théâtre, joué par des amateurs.
Double défi réussi, avec talent, poésie et beauté.

Le film est réalisé comme une fiction, à partir d’un scénario, d’histoires rapportées par les prisonniers et de dialogues appris. Au point que l’on se demande si c’est vraiment un documentaire. Les prisonniers sont des acteurs justes et amènent de l’intensité à la fois dans la pièce de Shakespeare (qu’ils traduisent dans leur dialecte d’origine) et dans le film.

La caméra impose forcément son point de vue, et nous pousse à oublier pourquoi ces hommes sont enfermés, et le lieu dans lequel tout le film se déroule. En effet, la prison – plutôt sinistre – devient un espace de poésie et de liberté sans limite. Lors des scènes principales, l’espace se transforme en un lieu hors du temps, où les personnages de Shakespeare possèdent profondément les prisonniers (ou inversement).
Cet effet est renforcé par l’alternance des couleurs et du noir et blanc – superbe, contrasté – et la musique – romantique, lyrique, héroïque – qu’il nous arrive d’oublier (donc réussie). 


Le spectateur est donc emmené dans le quotidien de ces comédiens amateurs enfermés, mais trouvant une liberté dans le théâtre. Nous voyons des humains, simplement des humains. Qui, lorsque les répétitions sont terminées, quittent le tumulte de la scène pour le silence de la cellule, se séparent de leurs collègues mais pas de leur personnage, abandonnent la liberté symbolique pour l’enfermement. Néanmoins, le documentaire souligne discrètement leur démarche de reprise de confiance en soi et, par extension, de réinsertion.

« Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est une prison. »

Théâtre et cinéma, réalité et fiction ne cessent donc de se croiser, de se faire écho, de s’enrichir, pour donner un film esthétiquement et symboliquement superbe.


De Paolo & Vittorio Taviani, avec Casimo Rega, Salbatore Striano, Giovanni Arcuri...
Sorti le 17 octobre 2012.
 
Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs